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Résumé : Kant or Can’t de Christopher Layne, International Security, 1994
7 juillet, 2021 | Commentaires fermés sur Résumé : Kant or Can’t de Christopher Layne, International Security, 1994
Après avoir aborder l’argumentaire de la thèse de la Paix démocratique à l’aide des textes de Bruce Russet, je vous propose une critique de cette thèse selon le réaliste Christopher Layne.
Christopher Layne (1949), PhD de Berkeley, Pr de Science Politique à l’Université du Texas A & M
Dans ce texte l’auteur aborde le thème de la paix démocratique à partir du courant réaliste des relations internationales.
La théorie de la paix démocratique affirme que les États démocratiques sont moins enclins à se faire la guerre. 4 points justifient ce phénomène de réticence à entrer en guerre. Le premier est que les dirigeants politiques des pays démocratiques sont obligés d’assumer la responsabilité des pertes humaines face à leur opinion publique. Au niveau culturel, le second facteur, les États démocratiques ont aussi plus tendance à former des institutions diplomatiques permettant de calmer les conflits, avant de prendre les armes. Le troisièmefacteur provient du régime politique. Le fait que 2 pays possèdent le même régime politique les empêche également de voir l’autre pays comme un ennemi. Enfin, le dernier facteur, les démocraties ont la plupart du temps, sans bien évidemment que ce soit une généralité, un meilleur cadre de vie, et d’importantes richesses. Leur but serait alors d’éviter tout conflit pouvant endommager les infrastructures. En résumé, les 2 raisons de la paix démocratique seraient d’ordre institutionnel et culturel.
Christopher Layne, tout en admettant que les démocraties sont moins enclines à se faire la guerre, rappele qu’elles ne sont pas pacifistes pour autant. Elles sont par exemple aussi va-t-en-guerre que les pays non démocratiques. Par ailleurs, l’auteur rappel que l’opinion publique peut être celle qui appelle la guerre ou du moins la soutien vigoureusement, comme ce fut par exemple la France et le Royaume-Uni lors de la Première Guerre mondiale. L’argumentation réaliste est illustrée sur 3 exemples distincts : Les 2 crises anglo-américaines sur le Venezuala, 1895, la crise de la Ruhr, 1923, et la crise de Fachoda, 1898.
le caractère anarchique de la politique internationale n’exclut pas la possibilité d’un conflit armé, et les exemples présenté en témoignent. Dans une perspective réaliste ce que prônent les Etats ce sont leurs intérêts, et même si des organisations internationales sont créées afin de gérer les conflits d’une façon à réduire l’escalade, les Etats pourraient entrer en Guerre avec d’autres démocraties si c’est dans leurs intérêts. Le caractère normatif de la paix démocratique peut également être discuté si l’opinion publique accepte l’entrée en guerre, comme ce fut le cas de la France lors de la Première Guerre mondiale.